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Road house


Road houseUne bonne et une mauvaise nouvelle pour les fans du remuant Patrick Swayze. La bonne. Swayze, absent des écrans depuis «Dirty dancing», est revenu. La mauvaise : «Road house», le film de son retour, ne laissera vraiment aucune trace dans sa filmographie. Une question se pose à nous, mais qu’est-il allé faire dans cette galère? Campant un videur de discothèque intègre au cœur d’or-baraqué-chic type, bref, un authentique cliché ambulant, Swayze roule superbement des mécaniques. Et à part ça ? Euh… Pas grand chose. Ou plutôt une seule de la castagne, encore et toujours. Les coups volent entre Swayze et des loubards de banlieue («Agueu je veux rentrer dans la boîte — Tu ne rentreras pas», pif,paf, crac, boum, hue), Swayze et le méchant caïd du coin, incarné par Ben Gazzara (« Mais qui est ce petit merdeux qui me nargue ? — Quoi? Il m’a traité de petit merdeux?», re pif, paf, crac, boum, hue), Swayze et les hommes de main du méchant caïd («Butons-le, les gars — Ouais, c’est ça, approchez et vous êtes morts, bing, bang, scratch »). De temps à autre, une jolie blondinette (médecin à ses heures perdues) se dévoue pour assurer le repos du guerrier à Swayzie-la-castagne («Oh oui, honey, c’est toi le plus beau»). Résultat des courses un film qui ressemble fort à une version dissidente de «Karaté kid chez les bouseux» et, surtout, une erreur de parcours dans !a trajectoire de Patrick Swayze. Tout le monde peut se tromper…

Mélodie pour un meurtre

Mélodie pour un meurtreLa mélodie est un vieux tube sirupeux des années 60 («Sea of love»). Le meurtre est celui d’un homme en train de mimer l’acte sexuel sous la menace d’un revolver et qui est foudroyée par une balle dans la tempe au moment où il va jouir. Un meurtre à répétition, car la police se trouve bientôt devant trois cas semblables. Les victimes étaient des coureurs de jupons, recrutant leurs aventures d’un soir par petites annonces érotiques. Reste aux policiers à passer eux-mêmes une annonce et à attendre les résultats. Réalisé par Harold Becker (auteur, jadis, de l’excellent «Tueurs de flics», avec James Woods et John Savage), «Mélodie pour un meurtre» est un thriller romantique. Mais comme nous abordons les années 90 (l’histoire d’amour de l’an 2 000 se déroulera entre un flic et une putain, prédisait Chandler ou un autre), la romance se place ici, d’emblée, sous le signe de la passion sexuelle, et le film abonde en «scènes torrides». Le fait qu’elles soient jouées par Al Pacino et Elles Barkin leur donne un piment supplémentaire et constitue un gros atout commercial. Malheureusement, cet aspect du film semble avoir été développé pour masquer la minceur du scénario de base, les situations répétitives, les coïncidences grossières (la «suspecte» et son revolver d’alarme). «Mélodie pour un meurtre» est plaisant à voir. Mais pas de quoi en faire un tube.

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